La musique a-t-elle un avenir ?
« Le progres n’est que l’accomplissement des Utopies. »
Oscar Wilde
Environ 14 siecles de musique...
I Partie : Arriere plan historique.
II. Partie : a) Le divertissement de l’ancien regime et la revolution egalitaire : Analyse des « serviteurs-musiciens » et le role de la Musique dans la conquete des libertes individuelles.
II. Partie : b) La revolution industrielle et les damnes de la terre. Analyse des transformations : du chant des bergers au chant des ouvriers - Developpement du romantisme bourgeois et du romantisme revolutionnaire.
III. Partie : Le modernisme et l’ephemere. La Musique et les deux grandes guerres. De la propagande au produit de consommation de masse.
Conclusion.
I Partie : Arriere plan historique.
Certes, la Musique a derriere elle plutot environ 40.000 ans comme l’attribuent les prehistoriens aux plus anciennes figurations connues des scenes musicales, dans lesquelles nous avons 14 siecles de musique occidentale. – mais notre expose vise a partager, et cela eliminant d’une maniere deliberee tout vocabulaire technique, une base de reflexion pour comprendre l'evolution historique et sociologique de la musique dans le monde occidental au fil de ces 4 derniers siecles. Proposer une synthese pour aborder les fluctuations et les objectifs assignes par la Musique. En d'autres termes, rechercher les etapes qui nous ont conduits jusqu’a l’absurdite de l’exploitation artistique comme bien de consommation. Tel est l’objet de ce travail qui tend a montrer comment la Musique et toute forme d’art se sont trouves pieges par le systeme actuel.
Partout dans l'Antiquite la Musique est consideree non comme un art d’agrement, mais comme un moyen d’action puissant dans l’ordre religieux, moral et social. Platon en fait l’un des fondements de sa cite. D’autres Grecs pensaient delivrer, par le chant, leurs concitoyens de graves maladies. L’occident donnera, a partir du VIe siecle, avec la reforme du plain chant, connu comme chant gregorien, une suite presque purement dogmatique a la Musique proposant des Drames liturgiques et scolaires ponctues par des chansons profanes. Nous trouvons plus tard ces memes analogies a la renaissance (XVe – debut XVIIe) avec, bien evidement un perfectionnement du langage et un developpement de plus en plus accentue de la musique profane. L’humanisme de la Renaissance va substituer a l’ideal religieux, le mythe de l’ideal antique. Au XVIIe, en pleine periode baroque la Musique servira a la fois de stimulus et de calmant aux passions humaines. Avec la naissance de la science moderne au XVIIIe siecle, nous verrons, dans le mouvement des Lumieres, la Musique au service de la lutte pour les libertes individuelles et porteuse du caractere contradictoire des sentiments humains. Apres la revolution francaise, l’approche musicale au XIXe siecle permettra et encouragera musicien et public a s’approprier individuellement de la musique en vue de l’elevation de l’ideal humain dans la force des impulsions romantiques.
Arrivee au XXe siecle, la musique porte en elle les stigmates des revolutions industrielles engendrees fin XVIIIe et tout au long du XIXe. L’adoration de la classe dirigeante de l’homme-machine et le developpement d’une espece de mythologie mecanique aboutiront donc aux deux grandes guerres. C’est agissant dans l’inconscient collectif qu’elle formera une nouvelle cosmogonie qui epouse implacablement les concepts de la societe darwinienne sur lesquels sont fonde tout systeme totalitaire qu’il soit economique et/ou politique. Ainsi, la mecanique industrielle pretendra apporter progressivement a l’homme toutes les solutions a ses problemes materiels et a eliminer tous ses problemes existentiels.
L’art, ne a partir de l’homme et vers l’humain est porteur d’espoir mais, au XXe siecle l’ensemble de ses disciplines s’est vu confine dans la culture de masse qu’elle soit sovietique ou imperialiste. Dans ce meme siecle l’usage de la force symbolique et donc psychique que les peuples consideres comme primitifs appliquaient a la musique sera utilise, instrumentalise, adapte et manipule a des fins d’alienation-productiviste au service de la politique et des finances. L’un des buts de cette manipulation sera de s’attaquer aux problemes les plus prosaiques de la production industrielle. On arrache a l’artiste, de la meme maniere que cela a ete fait avec l’ouvrier, la notion de travail et on impose la notion unique de la production mecanique et illimitee.
Nous avons dit que la musique etait un moyen d’action – d’ordre religieux – moral et/ou social : Disons, d’une maniere tres laconique que la musique occidentale a ete d’abord religieuse puis morale, puis sociale et individualiste pour devenir purement mecanique et productiviste.
II. Partie : a) Le divertissement de l’ancien regime et la revolution egalitaire : Analyse des « serviteurs-musiciens » et le role de la musique dans la conquete des libertes individuelles.
Arretons nous sur quelques points de l’Ancien Regime et de la rupture de l’attitude artistique cause par le siecle des Lumieres et la Revolution francaise.
Rien de plus representatif et caricatural pour la cour que sa musique. Si la premiere musique fut, dans l’Antiquite, celle des dieux, la seconde fut celle des rois. Les princes et les rois se font deifier : on leur offre donc de la musique en tant que dieux. Tant que les tyrans furent l’ossature illusoire de la societe, une immense part de la musique a ete faite pour eux, et, en theorie du moins, exclusivement pour eux. Leur entourage, leurs invites, n’en beneficient que par surcroit, et presque par usurpation.
Acteurs, jongleurs ou musiciens, le but est le meme. Apres l’hommage du dieu, le divertissement du roi. Je profite pour rappeler que la salle de concert dans l’acception moderne ne viendra que tres tard. Le cadre normal est le salon de receptions ou la table du repas. Le numero du musicien y alterne avec celui du montreur d’ours. Mais quand le Tiers-Etat est devenu un veritable groupe de pression, les bourgeois a leur tour voulaient leur part du festin des dieux. Les musiciens continuaient a n’etre que de simples serviteurs de la cour. Souvenons nous que notre Mozart se fera chasser par cette historique coup de pied au derriere donne par son maitre l’archeveque Colloredo et l’on connait le celebre contrat qui liait Joseph Haydn a son patron le prince Nikolaus Esterhazy, renomme pour son amour a la musique : « Le dit Joseph Haydn sera considere et traite comme un domestique, en consequence, Son Altesse Serenissime compte qu’il se conduira comme il convient a un employe honorable d’une maison princiere… »
Arrive la revolution francaise. Une a une, les cours de l’Europe se sont effondrees, mais, la musique savante continue a etre jouee dans les salons et academies, passant progressivement de la noblesse a la bourgeoisie. Les manifestations musicales on ete jusqu’au debut du XXe siecle les veritables successeurs des cours des princes. Cependant, comme nous allons voir, la musique « populaire » donc paysanne/folklorique, puis ouvriere ne trouvera une place fondamentale dans l’histoire qu’a partir du XIXe siecle.
II. Partie : b) La revolution industrielle et les damnes de la terre. Analyse des transformations : du chant des bergers au chant des ouvriers - Developpement du romantisme bourgeois et du romantisme revolutionnaire.
La chanson politique et satirique est d'un usage tres ancien en France dans toutes les couches de la societe, elle est une forme d'expression privilegiee dans les periodes marquantes de son histoire : les Croisades, la guerre de Cent Ans, les guerres de Religion, le gouvernement de Richelieu, la minorite de Louis XIV (Fronde et mazarinades)... Manuscrites ou imprimees, parfois a l'etranger, elles circulent semi-clandestinement sous le long regne du Roi-Soleil, celui de Louis XV et celui de Louis XVI. Elles sont tres nombreuses comme en temoigne les Chansonniers historique (recueils) du XVIIIe siecle. Ces oeuvres critiques et irrespectueuses sont tellement traditionnelles qu'on a pu dire de la France qu'elle etait une monarchie temperee par les chansons.
Pendant toute la duree de la Revolution francaise, de 1789 a la fin du XVIIIe siecle, on assiste a une veritable floraison de chansons, de caractere de plus en plus populaire. Durant cette decennie ou l'ensemble du peuple est bouleverse par les evenements politiques, sociaux et militaires, les chansons vont raconter ou commenter les grands et petits faits revolutionnaires. Elles expriment les sentiments des uns et des autres, jouent un role d'information, mais aussi de propagande, completant ainsi celui des discours politiques, des journaux, libelles, pamphlet, etc.
A la fin du XIXe siecle le musicologue et historien Constant Pierre a recense et parfois commente quelque 3 000 chansons ou hymnes qui constituent une sorte de journal sonore de la Revolution... Et encore a-t-il limite ses recherches aux principales bibliotheques et archives parisiennes ; le meme travail effectue en province augmenterait sensiblement le nombre des pieces.
C’est donc sous cette vague de musique revolutionnaire que se fera au XIXe siecle la redecouverte ou plutot l’exploitation du folklore de l’Europe toute entiere. Pour la premiere fois les classes dirigeantes voient les classes paysannes comme etant les depositaires, les vehicules et les gardiennes d'un « genie du peuple », qui s'est modele par le contact des hommes avec la terre et le climat et qui s'est transmis d'une generation a l'autre, depuis l'Antiquite, dans la langue, notamment par la tradition orale, telle les epopees, les contes et les legendes. L’Europe va donc s’engager, au XIXe siecle, dans de vastes entreprises de collecte de traditions orales, devant mener a la decouverte de l'essence de ce « genie du peuple », qu'on concoit alors comme devant permettre de renouer avec le caractere authentique d'une culture nationale perdue par les elites.
Mais cet interet est loin d’etre purement artistique, il repond quasi exclusivement a des besoins politiques et financiers. N’oublions pas que parmi les revolutions du XVIIIe siecle la revolution industrielle presente tous les symptomes antinomiques de l’ideal humaniste. Elle devient le mecanisme principal dans la quete dominatrice de la societe darwinienne et rien ne l’arretera. Le developpement du nationalisme et de l’industrie va s’imposer tout au long du XIXe siecle comme les deux inseparables corbeaux des travailleurs. Le folklore est instrumentalise pour l’instauration des Etats-nations sous fond de tradition populaire a des fins nationalistes. Musiques, danses, textes et peintures s’attellent a demontrer une hierarchisation entre les peuples afin de legitimer une pseudo superiorite nationale.
La musique folklorique deja affaiblie par cette recuperation outranciere, subit aussi, sans attendre, les mefaits de la mecanisation et de la productivite pour etre pratiquement substituee voir evincee par les chansons ouvrieres. Chose naturelle, car les paysans et ses enfants sont devenus des ouvriers et l’usine remplace les champs. Desormais, ils chantent a la chaine rythmee par les machines pendant les 300 jours de travail annuels a raison de 14 heures par jour… La musique « traditionnelle » donc folklorique qui presentait un materiel subtil, pastoral, naif et sensuel se transforme en un materiel de revolte et de soulevement.
Ces nouveaux chants populaires et ouvriers apportent une certaine idee des libertes individuelles. Mais les revolutions s’ensuivent, bientot les horreurs du second Empire vont s’installer et si la flute du berger etait le contre-chant de l’opulence de la cour, cette meme flute ne se laisse pas usurper par ceux qui, voulant abolir les privileges des tyrans, voulaient accroitre les leurs. Parallelement la musique savante des salons, des academies/concerts, et de l’opera, qui constituait un univers musical parallele de la bourgeoisie va se developper considerablement. Mais cette musique savante romantique, loin de s’isoler, ne saura pas rester impermeable aux cris de revolte et aux aspirations de « Liberte, Egalite et Fraternite » du siecle des Lumieres puis de la Revolution francaise et sera magistralement appliquee en 1871 lors de l’avenement fondateur de la Commune de Paris. Pour la premiere fois l’egalite s’exprimait et s’appliquait d’une maniere integrale, sans ambiguite.
Mais la repression sanglante vient etouffer ces 72 jours d’utopie qui ont germe a Paris. L’illustration sonore de tous ces evenements avec ses transformations et dualismes sont pleinement exprimes dans la chanson « Le Temps des cerises » par le communard Jean-Baptiste Clement. Ecrite comme une chanson d’amour avant la Commune, elle devient, « apres la semaine sanglante » la memoire artistique de cet ideal de « ce qui pourrait etre ». Mais meme loin des problemes existentiels des ouvriers, l’ideal de justice et d’egalite trouve toujours des partisans, de veritables combattants de la liberte dans les milieux bourgeois et c’est ainsi que nous allons trouver, pendant toute la dure du XIXe siecle une resonance de ces drames humains dans la musique romantique entretenue par la bourgeoisie. Comme vous voyez nous sommes loin de la caricature habituelle d’un romantisme pueril qui ne veut que susciter l'emotion et bouleverser l’auditeur.
Victor Hugo dira de la commune: « Le cadavre est a terre, mais l’idee est debout. »
III. Partie : Le modernisme et l’ephemere. La musique et les deux grandes guerres. De la propagande au produit de consommation de masse.
Arrivent la revolution bolcheviste, et les deux grandes guerres avec leur cohorte de plus de 70.000.000 de morts. C’est le choc de l’industrialisation ultime, celle de la mort. La paix est industrialisee a son tour moyennant la course a l’armement fonde sur la troisieme revolution industrielle qui symbolise l’avenement de l’energie nucleaire. Sans etonnement, nous voyons, qu’apres la paix, les arts subissent la meme destinee. Mise en conserve par les disques au cours de la premiere moitie du XXe siecle ou relayee par la radio, la musique se rend a domicile. La radio, le studio d’enregistrement, deviennent les nouveaux princes, les seuls mecenes ou presque pour le musicien car chacun sait qu’a de rares exceptions pres, tout concert public est lourdement deficitaire. Le travail artistique, artisanal ou tout simplement le travail est progressivement remplace par la productivite au detriment du contenu. Dans ce productivisme de marche, la musique comme tout art doit repondre a la demande du besoin ephemere de la consommation fondee sur la demesure de la croissance illimitee. Les ideologies etant proscrites par la pensee unique de la societe darwinienne capitaliste, les chants folkloriques et ouvriers seront reduits a un simple repertoire historique. La musique savante a son tour, apres l’avenement du dodecaphonisme et du serialisme se confine dans un langage de resistance. Ce langage ne peut ou ne saura pas trouver une communicabilite avec le public et il se trouve dans une impasse qui dure depuis une trentaine d’annees. Le talent sera fonde exclusivement sur les rapports de force et la surdetermination du reel qui n’est rien d’autre que le fameux pragmatisme economique du profit immediat. Le XXe siecle voit donc l’apogee systemique du star-systeme et du culte de la personnalite artistique en detriment de son contenu.
L’art, subissant les mefaits de l’acceleration des machines et du rythme de vie, se voit vide de sens. La musique savante est reduite, dans le meilleur des cas, a des lignes melodiques tronquees sur les sonneries de portable et sur les standards de supermarche. Pourquoi ? Surtout pas pour une qualite quelconque, mais juste pour une petite identification/marketing et, fait fondamental, parce qu’on ne paye plus de droit d’auteur sur une grande part de ce repertoire. Alors pourquoi cette superficialite, cette paresse, ce desengagement ? Car aujourd’hui personne ne veut ou ne peut se donner le temps d’ecouter un programme de concert ou un opera qui dure deux heures – d’aller au theatre pour une execution complete de Hamlet de Shakespeare qui dure plus de 3 heures. La tyrannie de la societe des loisirs vous dicte l’ephemere du week-end qui ne doit pas rester plus que le lundi dans les esprits. La dure de vie d’un nouveaux CD ou DVD est de trois mois et nous arrivons au comble du paradoxe de voir les majors de l’industrie du disque (donc les proprietaires des labels ainsi que des brevets technologiques des medias enregistrables numeriques) assumer sans vergogne qu’ils gagnent plus d’argent avec les CDs et DVDs vierges qu’avec les medias ayant un contenu. Ce n’est donc pas le piratage qui tue l’industrie phonographique mais bel et bien les supports vierges et les technologies connexes produites par ces memes industriels. Produire et vendre un media vide est un exemple de l’absurdite creee par la demande artificielle.
Alors comment concilier la survie de l’art avec l’impossibilite de developper un contenu artistique qui lui, ne peu pas repondre a la seule obligation de l’effet economique et du profit immediat ? Nous sommes pleinement dans « l’obsolescence de l’homme » comme l’expose le sociologue allemand Gunther Anders dans son ouvrage eponyme datee de 1956.
Conclusion :
L’Art a besoin de contenu et a fortiori de temps pour son assimilation et son vecu. Si la pratique de la Musique est capable de rompre la barriere du temps et de l’espace c’est justement parce qu’elle appuie son existence sur l’un et sur l’autre pour se manifester. La Musique ainsi que les autres arts sont devenus un jeu de miroirs economique. Sans la prise de conscience de la necessite incontournable d’installer la decroissance economique et de repenser le systeme dans lequel nous sommes, l’homme ne pourra pas retrouver le sens de l’Art. Ceci bien evidement rejoint la theorie de la decroissance de Serge Latouche (docteur en philosophie et professeur emerite de sciences economiques a l’universite de Paris-Sud.) Selon lui, nous vivons les consequences du refus d’accepter que nous habitons un monde et une biosphere finie ayant donc des ressources materielles limitees. Cela nous amene a une situation semblable a celle du tonneau sans fond des Danaides qui, malgre les efforts pour le remplir ne peut que se vider dans une logique systemique qui reduit parallelement l’?uvre de la pensee humaine a l’aneantissement que nous observons. L’analogie de l’effondrement des systemes economiques planifies et la deregulation dans les pays capitalistes ont abouti non seulement a une mondialisation sans precedent des marches mais se traduit aussi par la perte totale du contenu artistique. La mondialisation de l’economie transforme donc tous les aspects de la vie en questions economiques, sinon en marchandises.
Si dire que l’avenir de la Musique et de l’Art en general tient de l’Utopie c’est la possibilite de croire, avec toutes les consequences que cela comporte, que l’emancipation du genre humain est encore possible ; au lieu de vous dire un NON / un NON sec / a la question titre de cette communication « La musique a-t-elle un avenir ? » je prefere vous proposer de reflechir sur une phrase de Oscar Wilde qui a servi de point de depart a mon travail.
« Le progres n’est que l’accomplissement des Utopies. »
Oscar Wilde
Maximianno Cobra
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Bibliographie selective :
ANDERS, Gunther : « L'obsolescence de l'homme » - Encyclopedie des nuisances - (10 avril 2002) Collection : Ivrea.
BRECY, Robert :
« Florilege De La Chanson Revolutionnaire (De 1789 Au Front Poulaire) » - Editions Ouvrieres, Paris.
« La chanson de la commune » – Editions ouvrieres, Paris, 1991.
« La revolution en chantant » - Editions Van de Velde, Tours,1989.
LATOUCHE, Serge :
Serge Latouche est docteur en philosophie et professeur de sciences economiques. Enseignant a l’universite de Paris-Sud et a l’IEDES, il est specialiste des rapports economiques et culturels Nord/Sud et de l’epistemologie des sciences sociales.
« Survivre au developpement » - Mille Et Une Nuits – 2004.
« L'occidentalisation du monde » - La Decouverte – 2005.
« La megamachine - Raison techno-scientifique, raison economique et mythe du progres » - La Decouverte – 2004.
Pour une approche generale concernant l’historie de la musique :
MICHELS, Ulrich, « Guide illustre de la musique » Tomes 1 & 2 - Fayard – 1999.
BELTRANDO-PATIER, Marie-Claire, dir., « Histoire de la musique » (La Musique occidentale du Moyen Age a nos jours), preface de Marc Honegger, Paris, Bordas.